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Antonin

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Description

     Antonin est un jeune homme de 24 ans bien tassé. Il étudie en faculté dans
une branche spécialisée en psychologie. En addition il suit des cours de philosophie
et de langues étrangères, tel que le Russe, le Finlandais et le Polonais. Le soir il se
rend dans une agence de mode renommée en centre ville pour une sorte de cours
spécialisé dans la photographie et le mannequinât. Il se trouve dans la même faculté
que celle d'Adonis et assiste aux même cours de philo de fin d'après-midi. Il prend
également sur son temps libre pour assister aux cours que suit Adonis pour être un
peu plus avec lui, mais sans lui dire que ce ne sont pas des cours de son cursus. 


     Antonin a perdu sa mère à l'âge de 2 ans et ne l'a de ce fait pas vraiment connu.
Il n'en a qu'un très vague souvenir. Comme il en a toujours été ainsi, ne pas avoir de
mère à ses côtés ne le rend pas si triste que cela. Bien sûr qu'il aurait apprécié la
connaître plus, mais pour lui ce qui arrive n'est pas le fruit du hasard. Si cela doit
arriver, alors cela arrivera. Peut importe qu'on le veuille ou non, et il l'accepte parfaitement.

     Le jeune homme vit avec son père, avec qui il s'entend très bien, dans la même
ville que celle d'Adonis. Ils ne sont pas dans le même lotissement mais habitent à environ
20 minutes l'un de l'autre. Antonin ne le dit pas à son ami mais il se rend souvent chez
lui, quand celui ci est au bar, pour discuter un peu avec sa grand mère Anya et en apprendre
un peu plus sur lui.

     Ce soir là, un soir d'été, Antonin s'était rendu chez Adonis pour passer un moment avec Anya.

     - Antonin. Bienvenue ! Je t'attendais. J'ai déjà préparé le thé.

     - Comme à votre habitude, répondit le jeune homme un sourire aux lèvres. Adonis travaille
bien jusqu'à 23h aujourd'hui c'est ça ? demanda-t-il en ôtant sa veste, la posant sur le fauteuil
du salon.

     - Oui. En tout cas c'est ce qu'il m'a dit. Mais en général il rentre toujours plus tard que prévu.
J'attends toujours son retour avant d'aller me coucher.

     - Vous êtes trop bonne avec lui.

     La vieille dame rit.

     Ils prirent le thé silencieusement, confortablement installés dans le séjour. Antonin semblait
étrange ce soir. Anya le remarqua.

     - Que t'arrive-t-il Antonin ? tu n'as pas l'air dans ton assiette, demanda-t-elle d'un air inquiet.

     - Ah non, ne vous en faites pas. Tout va bien. C'est juste que...

     Il s'arrêta au milieu de sa phrase et porta sa main fermée à ses lèvres, s'appuyant ainsi sur
son poing. Il resta ainsi quelques secondes avant de relever la tête vers Anya.

     - En fait... ne le dites surtout pas à Adonis d'accord ?

     - Je te le promet. Tout ce qui se dit entre nous reste secret. Je ne répète rien à mon petit fils.

     - Hé bien... je suis amoureux d'Adonis...

     - Oui, ça je l'ai remarqué le jour ou je t'ai vu franchir le pas de cette maison.

     - Oui mais, Adonis n'est pas aussi perspicace que vous je le crains. Cependant, je lui ai déjà
avoué mon amour pour lui, mais depuis, plus rien. Comme si jamais rien ne s'était passé entre nous.

     Le jeune homme s'interrompit soudainement puis reprit sa phrase.

     - Enfin... comme si je ne lui avais jamais dit l'aimer quoi.

     - Je vois, répondit Anya l'air pensif.

     - Vous... voyez ?

     - Je suis peut être âgée jeune homme mais je suis loin d'être sénile. Je vois tout, ajouta-t-elle
d'un clin d'oeil.

     Antonin semblait étonné et ses joues rosirent légèrement.

     - J'ai juste dit à Adonis que je l'aime, c'est tout !

     - Bien sûr, bien sûr.

     Antonin n'insista pas. Anya était bien trop observatrice et le jeune homme étudiant en psychologie
savait qu'il ne pourrait tromper la vieille dame.

     - Je vois que je ne peux rien vous cacher...

     - Aah ça ! C'est peu de le dire. Ha ha ha !

     Il était 18h30. La porte d'entrée claqua.

     - Adonis ? C'est toi ? demanda à voix haute Anya.

     - Oui.

     Le bel éphèbe avança dans le hall d'entrée. Il portait un corset sous son manteau. Il n'avait
pas eu le temps de le retirer avant de partir du bar. Il se stoppa net quand il vit Antonin, assis dans
le canapé aux côtés de sa grand mère.

     - Adonis ! Bonsoir, dit Antonin l'air surpris.

     - Qu'est ce que tu fais là ? répliqua-t-il.

     - Adonis ! Tu pourrais être plus aimable avec ton ami tout de même ! lança Anya.

     Adonis ne répondit rien et monta simplement dans sa chambre.

     - Rhooo ! Excuse le Antonin. Sa soirée à dû mal se passer voilà tout. Mais tout de même. Ce n'est
pas une raison pour te parler ainsi.

     - J'ai l'habitude. Il est comme ça avec moi. Juste avec moi.

     - Et je sais pourquoi.

     - Je pense que moi aussi... donc d'un côté ça me touche.

     Antonin termina sa tasse de thé rapidement.

     - Je monte.

     - Fais donc mon garçon.

     Adonis était allongé sur son lit, à plat ventre. Son corset était défait mais il le portait toujours.
Son coeur palpitait, mais ce n'était pas à cause de ce qui lui était arrivé ce soir. La présence
d'Antonin le perturbait. L'on toqua à la porte. Une voix de l'autre côté se fit entendre.

     - Je peux entrer Adonis ?

     Quelques secondes. Personne ne répondit.

     - Bon, j'entre...

     Antonin ouvrit doucement la porte. Adonis n'avait pas bougé. Il faisait semblant de dormir.

     - Comme si tu dormais, murmura Antonin à lui même.

     Il s'approcha du lit et s'assit à côté d'Adonis.

     - Il y a eu un problème au bar ? Un soucis avec ton patron ? Ou avec un client ?

     - Tu vas arrêter avec tes questions, grommela Adonis qui tourna la tête vers son ami. Et d'abord,
pourquoi tu es ici ? Depuis quand tu t'invites chez les gens comme ça ?

     - Depuis que ta grand mère m'a proposé de venir boire le thé les mardi et vendredi soirs.

     Adonis regardait Antonin, quelque peu déconcerté. Il posa sa tête sur ses bras croisés, fixant
toujours Antonin. Son visage était si beau en fait. Adonis n'avait jamais vraiment prit la peine de le
regarder attentivement. Il avait un grain de beauté sous l'oeil gauche qui lui donnait cet air
attractif et séduisant. Il aimait ce détail chez Antonin. Ses cheveux blonds étaient plus pâles
qu'ils n'y semblaient mais au soleil ils paraissaient plus lumineux, et ses yeux verts avaient de superbes
reflets dorés.

     - Qu'est ce que tu fixes comme ça ? demanda soudainement Antonin se sentant plus qu'observé.

     - Quoi ? Mais rien ! répondit Adonis se retournant face au mur.

     - Tu vas me dire ce qu'il s'est passé pour que tu ne travailles à peine qu'une heure ?

     Un moment de silence puis le bel éphèbe finit par répondre à la question après avoir poussé un soupir.

     - Un client était trop insistant. Le patron a finit par le mettre dehors mais comme le type revenait
dans le bar et devenait harcelant et obscène je suis rentré immédiatement. Enfin, c'est le boss qui
m'a dit de rentrer. J'y retourne la semaine prochaine seulement et si le type repointe son nez au bar
les flics débarqueront. C'est ce que le patron a dit.

     - Et ça va toi ?

     - Oui? Je n'ai rien. J'étais juste agacé et énervé sur la fin. Ce type disait vraiment des choses obscènes...

     - De quel genre ?

     - Des choses obscènes. Tu veux pas que je te dises tout en détail non plus ?

     - Si, insista Antonin.

     Adonis soupira pour la seconde fois.

     - Il disait des trucs du genre, “je glisserai bien mes mains... mes mains entre tes jolies petites cuisses”,
ou encore, “t'as un cul à faire... à faire...”

     - “A faire bander un curé”, interrompit Antonin.

     - Oui bah voilà, ce genre de trucs quoi.

     Antonin prit Adonis dans ses bras.

     - Heu... ? Antonin ?

     Adonis ne chercha pas à poser de question et profita simplement de ce long moment avant de finir par
s'endormir dans les bras du beau blond.

     - Ah ! Cette fois tu dors bel et bien. Je vais te laisser te reposer, tu en as besoin. Dors bien Adonis.

     Antonin embrassa Adonis sur le front puis quitta la maison après avoir souhaité une bonne soirée à
Anya. Il reviendrait sans doute prendre le thé la semaine suivante.

Histoire, art et personnages par Aldric-Cheylan ©
Tous Droits Réservés © 
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